Quand on change trop souvent, le changement devient une constance. Et la constance devient stagnation. Et la stagnation devient ennui. Et l’ennui conduit à la banalité. La banalité revient à se noyer. Lady Gaga fait plouf. Lady gaga est un poisson. Lady Gaga nage dans le lac de mon indifférence.
Born this way. OK, on peut saluer la mise en scène, les effets, tout ça tout ça... saluons donc. C’est Nick Knight, d’accord. Ce Nick Knight là http://vimeo.com/8221091, le Nick Knight de Björk, quoi :
OK je passe sur le look implants qui cloche avec son "born this way" parce que justement, non, on ne naît pas comme ça.
Au-delà de ça, il n’y a que des images à portée symbolique, un clip lourd de sens, (un peu trop même). J’ai envie de dire que c’est l’esthétique Gaga, quoi.
Au-delà de ça, il n’y a que des images à portée symbolique, un clip lourd de sens, (un peu trop même). J’ai envie de dire que c’est l’esthétique Gaga, quoi.
Pas de choses qui glissent, pas de « je fais tomber une pierre dans l’eau pas pour voir ce que ça fait ni pour faire des vagues mais juste pour le fait de faire tomber des pierres dans l’eau ». N’empêche, les pêcheurs à la ligne n’aiment quand même pas Gaga (comprenne qui pourra ;).
Il y a un truc qui pose tout de même problème c’est que trop de provocation tue la provocation. Et ça c’est un fait auquel je crois. C’est comme l’idée que le choix de ne pas choisir est un choix. Des fois, c’est bien quand c’est subtil, sous-entendu, implicite. Où on peut au moins chercher de nous même, trouver un sens mais là... la provocation n’a plus d’âme.
Par exemple, nous savons qu’elle est prête à faire un scandale pour une glace au lait maternel, mais par contre pour un parfum au sperme et au sang, là, il faut saluer l’originalité...
L’autre problème je pense avec elle, c’est qu’on est à la fois maître et esclave de son personnage. Or nous savons que le masque a ses limites.
Et je vous pose la question : quand il n’y aura plus rien à contester, plus rien à contourner, plus rien à blasphémer... comment fera-t-elle pour exister? Comment fera-t-elle pour garder son personnage et se réinventer à chaque fois?
Oui, j’ai utilisé plusieurs fois le mot problème. Lady Gaga n’est pas un problème, elle est un « phénomène », maintenant est-ce qu’elle est là pour durer... l’avenir nous le dira.
En tout cas, ce qui est sûr c’est qu’elle a réussi à se demarquer. Elle a attiré notre attention, on a mordu à l’hameçon. Maintenant, il ne lui reste plus qu’à remonter la ligne lentement pour ne pas nous laisser nous enfuir...