mercredi 30 mars 2011

« Lady Gaga : ou l’art de se réinventer à chaque fois. »

  Quand on change trop souvent, le changement devient une constance. Et la constance devient stagnation. Et la stagnation devient ennui. Et l’ennui conduit à la banalité. La banalité revient à se noyer. Lady Gaga fait plouf. Lady gaga est un poisson. Lady Gaga nage dans le lac de mon indifférence.


 Born this way. OK, on peut saluer la mise en scène, les effets, tout ça tout ça... saluons donc. C’est Nick Knight, d’accord. Ce Nick Knight là http://vimeo.com/8221091, le Nick Knight de Björk, quoi :



 OK je passe sur le look implants qui cloche avec son "born this way" parce que justement, non, on ne naît pas comme ça.
 Au-delà de ça, il n’y a que des images à portée symbolique, un clip lourd de sens, (un peu trop même). J’ai envie de dire que c’est l’esthétique Gaga, quoi.
 Pas de choses qui glissent, pas de « je fais tomber une pierre dans l’eau pas pour voir ce que ça fait ni pour faire des vagues mais juste pour le fait de faire tomber des pierres dans l’eau ». N’empêche, les pêcheurs à la ligne n’aiment quand même pas Gaga (comprenne qui pourra ;).


 Il y a un truc qui pose tout de même problème c’est que trop de provocation tue la provocation. Et ça c’est un fait auquel je crois. C’est comme l’idée que le choix de ne pas choisir est un choix. Des fois, c’est bien quand c’est subtil, sous-entendu, implicite. Où on peut au moins chercher de nous même, trouver un sens mais là... la provocation n’a plus d’âme.
Par exemple, nous savons qu’elle est prête à faire un scandale pour une glace au lait maternel, mais par contre pour un parfum au sperme et au sang, là, il faut saluer l’originalité...

 L’autre problème je pense avec elle, c’est qu’on est à la fois maître et esclave de son personnage. Or nous savons que le masque a ses limites.

 Et je vous pose la question : quand il n’y aura plus rien à contester, plus rien à contourner, plus rien à blasphémer... comment fera-t-elle pour exister? Comment fera-t-elle pour garder son personnage et se réinventer à chaque fois?

 Oui, j’ai utilisé plusieurs fois le mot problème. Lady Gaga n’est pas un problème, elle est un « phénomène », maintenant est-ce qu’elle est là pour durer... l’avenir nous le dira.

 En tout cas, ce qui est sûr c’est qu’elle a réussi à se demarquer. Elle a attiré notre attention, on a mordu à l’hameçon. Maintenant, il ne lui reste plus qu’à remonter la ligne lentement pour ne pas nous laisser nous enfuir...




samedi 12 mars 2011

Quelques photos, juste parce que je ne veux pas qu'il n'y ait que du texte ici!

Thème : cérémonie. Photo co-réalisée lors d'un concours FNAC, idée d'un mariage entre oursons.

Thème : cérémonie. Co-réalisée lors du même concours FNAC.


Thème : tous en scène. Co-réalisée pour le "marathon photo" de la FNAC de Nîmes.

Toutes ces photos ont été prises avec ma "co-équipière" depuis un simple numérique, mais ces trois idées sont les miennes.

mercredi 9 mars 2011

Les Enfoirés : Une stratégie hypocrite pour un peu plus de dégoût chaque année.

 Rapide passage en revue du concept : Depuis l’année 1989 plusieurs personnalités principalement francophones (mais pas seulement) se regroupent pour enregistrer des chansons, et des clips-vidéos au profit des Restos du Coeur ( association caritative fondée par Coluche, chargée de distribuer des repas aux personnes les plus démunies ).

 Bon. Parlons-en des clips. Nous connaissons tous le noble (et respectable) but de l’association : apporter de l’aide. Il serait légitime de représenter les personnes à qui profite cette aide dans la vidéo, n’importe quoi, une rencontre au coin d’une rue... Quelque chose d’humain et de vrai. Au lieu de ça? Des stars qui sourient, blanches comme neige et qui se battent pour être près de Mimi Mathy et chanter leur phrase. « Regardez-moi : je donne de l’argent ». Mes chères célébrités, dès que la bonté rentre dans le domaine de l’admirable, ce n’est plus de la bonté.

 Quels avantages pour les artistes? Une jolie façade de joyeux donnateurs, une image revigorée, une belle promotion des artistes assurée.
 Quels avantages pour la populace? Des préjugés inchangés, un repas à Noël pour ceux qui ont de la chance et surtout aucune vraie considération. C’est beau dis donc.

 Sinon, il y a aussi des gens qui osent se faire leur propre avis sur les « clochards », les « crados », les SDF en s’y mêlant, en apparence tout au moins. Ouais, je connais une mémé qui donne une pièce de vingt centimes des fois. Sans un sourire. Du bout des doigts en sortant de la boulangerie et qui s’essuie la main sur son manteau après.

 Allons faire un tour sur leur site officiel : http://www.enfoires.com/
Outre les courtes citations de Coluche pour jouer la « nostalgie » : des pubs, des photos de concerts, des artistes, des chansons à écouter. Un livre d’or pour la bonne conscience. Pour faire un don, il faut descendre le curseur. Renaud ne participera pas à ce cirque cette année, c’est bien, il a enfin compris.
Ouais, on a besoin d’argent pour tout, en fait. C’est vrai, les gens ils n’ont besoin que de ça pour vivre. Non mais vous réalisez cette belle connerie que je viens de dire?
C’est comme les gens qui chaque année donnent un paquet de pâtes à la Banque Alimentaire et qui méprisent les gens qui achètent du maquillage ou des jouets pour les enfants. Bah ouais, permettre aux femmes pauvres de se maquiller, c’est mal, ça sert à rien. Eh oui en fait, le sourire qu’elle arrive à décrocher à son mari, c’est rien, ça n’a pas de valeur marchande.

 On pourra toujours accepter les donnateurs généreux qui sont présents chaque année. Si on ne change pas l’image qu’ils ont d’eux, ça ne sert à rien. Le changement il s’opère d’abord dans la tête.

 Et pendant ce temps, sur PurePeople : on parle de PURE EXCLU... reportage photos, grande soirée TF1. Woaw. On rappelle quand même à la fin quel numéro appeler pour faire un don. Encore heureux... (ah non même pas, mais à la place vous pouvez « devenir fan » ). C’est beau.

 Et les nécessiteux, ils sont où, dans tout ça? Eh bah ils sont assis dehors. Par terre. Officiellement, ils essayent de garder la tête haute, de ne pas perdre espoir en la vie. Officieusement, ils « prennent l’air » paraîtrait-il.