jeudi 4 août 2011

Amy Winehouse, étoile filante.


L’artiste a seulement deux albums derrière elle, quand elle nous quitte le 22 juillet dernier. Un premier nommé Frank qui fut certes bien accueilli, mais c’est avant tout avec le second qu’elle connut le succès. Celui qui lui a valu 5 Grammy Awards, celui qu’on ne présente plus : Back to Black, meilleure vente d’album de l’année 2007, avec des tubes comme Tears dry on their own : 




Un maigre héritage, donc. Maigre en quantité mais certainement pas en qualité. Je ne vous permets pas de prétendre le contraire et ainsi de ne pas être de mon avis.
Ce qui nous marquera chez cette fille qui à l’époque déclarait déjà qu’elle allait mourir jeune, c’est qu’elle est morte seule, dans son lit. Une fille paumée qui rentre dans le triste « Club des 27 », avec comme membres Kurt Cobain, mort -seul- dans sa maison de Seattle; ainsi que Jim Morrison, décédé à Paris, Janis Joplin, encore seule, dans son hotel à Los Angeles; deux semaines après Hendrix qui décède dans son hotel à Londres, et un an après Brian Jones, qui meurt encore une fois comme les quatre autres : seul, dans sa piscine. La came isole ? Certainement.

On peut alors choisir de garder l’image d’une fille accro à l’alcool et aux drogues, au talent énorme, qui essayait en vain de remonter la pente, considérant l’intégralité de sa « personnalité » (pour le peu qu’une fan comme moi pouvait connaître sur elle bien sûr); mais on peut également choisir de ne reconnaître que son art. Ou... que sa dépendance.
J’ai fait le premier choix. Amy était dépendante, certes, mais elle était aussi incroyablement douée. Une fille paumée aux capacités énormes, et selon ceux qui la côtoyaient, une fille au grand coeur.



A la provocation, à la discrétion ou à la pudeur, elle préféra donc l’authenticité, l’energie et ... la drogue. Certains diront qu’elle se livrait à une « autodestruction à la hauteur de son talent ».
Comme l’a dit http://universite37.over-blog.com/ dans sa lettre ouverte adressée à la chanteuse, « elle avait ce machin que les autres n'ont pas, ce machin qu'on lui jalouse. Elle avait l'étincelle. Elle l'a noyée dans le poison ». 

Amy était selon ses proches et les personnes qui l’ont rencontrée, une personne entière. Une personne qui avait décidé depuis trois semaines d’arrêter complètement sa consommation d’alcool, comme le déclarait son père « C'était tout ou rien, et elle a décidé de tout arrêter du jour au lendemain ».

La chanteuse donnait en effet beaucoup d’energie sur scène (en parlant des fois où elle n’avait pas de mal à marcher, en parlant de ces concerts qui valent le coup, et qui nous secouent dans le bon sens du terme). Elle faisait ce qu’elle aimait, et elle le faisait d’un amour dit entier. Entier car Amy Winehouse était avant tout une personne, et non un personnage. La différence se doit d’être soulignée, car il exaltait de cette authenticité, une fragilité de tous les instants. Mais malheureusement comme elle le chantait si bien, « love is a losing game » ...

Le fait est que nous ne pouvons qu’imaginer la vie de ces gens-là. Sans la vivre, on ne peut juger et condamner une expérience, une vie. Au final, on l’admire, on la pleure, on rit sur son sort, mais au fond, elle nous aura tous marqués.

De toutes les choses qui nous font penser à elle, on retient le talent et l’éphémérité. Eh oui, il y a des choses qui sont faites pour ne pas durer. Parce que les choses qui nous paraissent les plus belles sont faites d’un instant. Un instant d’éternité. Je vous en prie, faites d’Amy Winehouse, chanteuse éphémère, une légende.


                        (sinon, à part ça, je viens d'être payée et je voulais commander ce t-shirt mais il est SOLD OUT d'après http://monsieursteve.com/store/. LA mauvaise nouvelle de ma soirée. Remontez-moi le moral en donnant vos impressions :)